La plupart des sociétés commerciales peuvent être créées avec un capital de seulement 1 euro. La loi n’impose aucun minimum légal, notamment pour la SARL (Société à Responsabilité Limitée). Cette liberté est un point très positif pour les associés qui ont très peu de moyens. Toutefois, il reste important de bien choisir son montant pour déterminer son capital social, cela ne se fait pas au hasard.
Qu’est-ce que le capital social d’une SARL ?
Lors de la création d’une SARL, il faut déterminer le capital social de cette dernière. Ce sera alors cette somme qui reflétera les ressources de la société. Les créanciers de la SARL vont donc se baser sur ce montant afin de définir la capacité de remboursement de la SARL en cas d’emprunt. Avant, la SARL devait suivre une réglementation précise comprenant un capital minimal de 7 500 euros. Mais depuis la loi du 01 août 2003, cette exigence a été supprimée. De cette façon, les associés de la SARL ont pu créer une société avec un capital d’à partir de 1 euro.
Plusieurs d’autres formes de société comme la SNC et la SAS ont également ce privilège, sauf pour la SA (société anonyme) qui est obligée d’avoir un minimum de 37 000 euros de capital.
De quoi dépend le montant du capital social d’une SARL ?
Le capital social d’une SARL est fixé librement par ses associés. Il faut savoir que tout type de profil peut créer une SARL. Il est également possible d’intégrer d’autres associés avec des ressources plus faibles. Ainsi, il y a plein de facteurs qui entrent en jeu concernant le montant du capital social de la SARL, notamment :
- La taille de la SARL ;
- Le type d’activité de la SARL ;
- La capacité financière des associés.
En effet, il faut déterminer la taille de la société, si les associés veulent avoir une SARL d’une grande taille, il faut avoir des ressources suffisantes afin d’assurer la prise en charge de toutes les dépenses et ne pas avoir besoin de passer par un emprunt. Chaque activité a des besoins financiers différents. Par exemple, si vous avez une société de construction, son budget sera automatiquement important, car elle aura besoin d’un grand nombre de matériels coûteux. Donc, suivant l’objet social de la SARL, les associés sont obligés de moduler le capital pour que la société puisse se prendre en charge financièrement.
Enfin, pour déterminer le montant du capital social, la capacité financière des associés est un élément très important, car en échange de parts sociales, la SARL peut faire des apports au capital. Vous pouvez aussi demander un emprunt avant pour participer à la société.
Quels sont les risques en optant pour un capital minimal trop faible ?
Même si le capital minimal légal d’une SARL n’existe pas, il est risqué de fixer un capital social faible. En effet, vous allez, pour commencer, perdre la crédibilité de la SARL, les banques vont se méfier d’une société à faible capital en cas d’emprunt. Les créanciers font très attention au montant du capital social étant donné que c’est ce dernier qui prouve la capacité de remboursement de la SARL, donc, pour une recherche de prêts, une société avec un faible capital aura beaucoup de difficulté à en trouver.
Ensuite, dans certains cas, les créanciers demandent aux associés d’une société à faible capital d’apporter une garantie personnelle dans le but d’équilibrer avec leurs faibles ressources de la SARL. Dans ce cas-là, ces associés vont se porter garant et en cas de défaut de paiement, cela pourrait s’avérer préjudiciable pour eux. Enfin, la création d’une SARL avec de faibles fonds peut faire l’objet d’une mauvaise gestion du gérant de la SARL, notamment si les ressources ne permettent pas le bon fonctionnement de la société.