Trouver un financement pour une SARL

Monter une SARL réclame nécessairement du temps, de l’énergie et surtout de l’argent. D’ailleurs, les besoins financiers, il peut également y en avoir tout au long de sa vie sociale : achats de matériels, travaux, développement de l’activité, etc. Une des solutions les plus courantes consiste à emprunter. Pour cela, il est important de s’adresser aux bons interlocuteurs et d’établir un dossier solide afin de mettre toutes les chances de son côté. Nos conseils pour trouver un crédit professionnel pour une SARL.

SARL : vers qui se tourner pour demander un crédit professionnel ?

Un établissement bancaire

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’une banque est une entreprise, et qu’elle cherche toujours à optimiser sa rentabilité et à réduire ses risques.

  • Premièrement, une banque ne finance pas plus de 70 % de l’investissement. Autrement dit, un apport personnel de 30 % au minimum est souvent exigé, que ce soit pour une création ou une reprise d’une SARL.
  • Deuxièmement, une banque peut demander des garanties de solvabilité (hypothèque) certaines et fiables pour pouvoir prêter de l’argent.
  • Troisièmement, il est important de présenter un projet viable, sérieux, et en adéquation avec l’expérience et les compétences du porteur de projet.

Les crédits sans apports

Pour la plupart des banques, l’absence ou l’insuffisance d’apport est souvent un motif de refus de la demande de crédit professionnel. Toutefois, il faut savoir que certaines banques proposent aussi des crédits sans apport, à condition d’avoir un bon profil et un dossier bien préparé.

La plupart de ces banques sont en ligne. Étudiant les mêmes critères que les banques classiques, elles disposent en plus de solutions efficaces garantissant le financement de projet de société, ou en considérant sa situation actuelle.

La BPI France

Intervenant principalement comme soutien de projets de croissance, d’innovation et de développement d’entreprise, la BPI France est une référence quant au financement des entreprises, dont la SARL.

Elle propose différents types de prêts correspondant au stade de développement de l’entreprise, dont la durée est comprise entre 2 et 7 ans (prêt croissance, prêt d’avenir, prêt robotique, etc.).

En plus d’un différé de remboursement pour certains cas, le principal avantage des prêts de BPI France est qu’ils ne nécessitent pas des garanties personnelles du dirigeant ni des garanties sur les actifs de la société. De plus, ils doivent s’accompagner d’un financement bancaire classique équivalent.

Un courtier en crédit

Recourir à un courtier peut s’avérer judicieux pour demander un crédit professionnel. Ce professionnel spécialisé accompagnera le dirigeant de la SARL dans la réalisation de son projet.

D’abord, le courtier procèdera à l’analyse des besoins du dirigeant. Ensuite, il proposera une solution personnalisée et adaptée au client. Enfin, il se chargera de constituer les dossiers nécessaires à la demande de crédit et les présentera auprès des banques.

Pour la SARL, c’est en quelque sorte l’assurance d’avoir un dossier présentable et préexaminé. De plus, grâce à ses connaissances sur le marché financier, le courtier est l’assurance d’une négociation fructueuse auprès du banquier, notamment en matière d’octroi de crédit. Finalement, étant donné que les créateurs de projet gèrent de nombreuses activités, la sollicitation d’un courtier assure l’obtention d’un financement en un minimum de temps.

Trouver un crédit professionnel SARL

Une plateforme de crowdfunding

Un outil de financement en plein boum, le crowdfunding permet de mettre en relation des investisseurs particuliers avec les créateurs d’entreprise via une plateforme en ligne.

Avoir recours au crowdlending

La forme de crowdfunding qui intéresse et convient le mieux aux entreprises comme la SARL dans le domaine de demande de crédit est le crowdlending ou prêt participatif. L’entreprise va recourir aux investissements des particuliers (Peer-to-Business) ou institutions pour pouvoir financer son projet. En contrepartie, les prêteurs pourront bénéficier d’une rémunération : des remboursements mensuels avec un taux d’intérêt intéressant, généralement calculé en fonction de la note de risque et de la durée du crédit. Cela concerne davantage les TPE et PME qui ont déjà quelques années d’exercice.

Toutefois, il existe aussi le crowdfunding equity (investissement au capital) et le crowdfunding caritatif (donation), qui pourraient intéresser les jeunes créateurs d’entreprise.

Une structure sans but lucratif

En France, des organismes à but non lucratif proposent des prêts d’honneur. Un prêt d’honneur est un prêt à taux zéro accordé aux personnes qui créent ou reprennent une entreprise. Il est accordé à titre personnel, donc peut être inclus dans le fond propre.

Selon le projet et les besoins de financement du créateur, le montant du prêt d’honneur se situe dans la plupart du temps aux alentours de 7 000 ou 8 000 euros. Le remboursement s’effectue sur une période de 3 à 5 ans, sans intérêt ni garantie personnelle.

Par ailleurs, le prêt d’honneur crée un effet de levier. Le créateur augmentera ses chances d’obtenir des financements complémentaires, car il rassure les autres établissements de crédit sur le sérieux de l’entreprise et la viabilité du projet.

Comment monter et présenter un bon dossier de crédit professionnel ?

Constituer un dossier irréprochable

Afin d’assurer le succès d’une demande de crédit professionnel, la constitution d’un dossier irréprochable est essentielle. Il s’agit du business plan ou du plan d’affaires. Sont présentés dans le business plan :

  • la présentation détaillée du projet
  • la description du produit ou du service
  • l’étude de marché
  • le plan de financement
  • le compte de résultat
  • le plan de trésorerie

Bien que la partie financière soit prévisionnelle, il faut démontrer une situation financière saine : réduire ses taux d’endettement, ne pas présenter des relevés de comptes avec des découverts bancaires, etc.

Ensuite, il est important de surveiller les dépenses précédant la demande, c’est-à-dire éviter les charges impulsives, les trop fortes variations de solde, car ils sont mal vus par les banquiers. Ils les interprètent par une mauvaise maitrise du budget.

Enfin, il faut penser à valoriser les apports personnels, donc produire des documents justifiant une épargne, une assurance vie, un prêt familial, un revenu de placements financiers, etc., afin de rassurer davantage le banquier. Les prêteurs préfèrent effectivement voir des revenus à long terme que d’une grosse somme disponible à court terme, et qui mettra le client à découvert après quelques mois.

Préparer son entretien

Les qualités personnelles du créateur d’entreprise ou du gérant de la SARL jouent un rôle déterminant.

Ainsi, le porteur de projet doit prouver son sens de l’initiative, sa capacité à piloter un projet en maitrisant parfaitement le dossier qu’il présente.

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